Jeudi 29 juillet – Salar de Uyuni – deuxième jour de désert

toutes les pistes mènent...
La nuit a été très fraiche, mais l’on a pensé hier à louer des sacs de couchage de montagne à nos hôtes. Seul le poêle hier nous donnait un peu de chaleur dans la salle commune. Malgré tout la technologie arrive jusque là : les lampes à économie d’énergie sont la règle ; il faut dire que les panneaux solaires n’offrent qu’une quantité limitée d’électricité. Teresa est la première à souffrir du mal de Puna (de l’altitude) : maux de tête, vomissement… Elle a quasi rien dormi… moi ? j’ai pas trop ronflé !
féérie matinale


On reprend la route. Les paysages sont lunaires. Notre guide nous prévoit encore quelques merveilles : lagunes (las joyas – les joyaux) et déserts de pierre (formations volcaniques rapées par les vents de sable), volcan chilien aux « sept couleurs » (on longe la frontière), flamands roses sur quelque lac. Un Viscacha, un genre de gros lapin, nous attends sur les bords de gorges dont on emprunte le lit.
arboles de piedra
Et puis, après le dernier volcan et son champ de lave tailladé par le temps et par l’eau, nous voilà parti pour le Salar de Uyuni proprement dit. Les voitures se suivent ; on est en queue… c’est bien la première fois parce notre groupe de 6 (un couple de néerlandais et un autre coréen nous accompagnent) est relativement efficace, même s’il profite… et s’arrange toujours pour arriver avant les autres et éviter la cohue des véhicules de tourisme. Ceci dit, dans le sens San Pedro / Uyuni, il y a en gros une dizaine de véhicules / jour… dans l’autre c’est dix fois plus !
la montagne au 7 couleurs en fond
Vient la crevaison. Les autres véhicules s’éloignent. Nous n’avons pas de roue de secours. Évidemment, pas de réseau ! La tête de notre guide-chauffeur vire au circonspect avec un « non mais ils vont revenir… » peu convaincant… Teresa s’avance un peu sur la piste… Anne, ma sœur Anne, « ne vois-tu rien venir ? »… Et ils reviennent.
Les trois véhicules repartent de concert. Quelques kilomètres plus loin, un second véhicule nous imite. On monte sur sa gente une nouvelle roue de secours. Il n’en reste qu’une.
la viscacha
On arrive tant bien que mal à l’hôtel, tout en sel, les tables, les dessous de lit. Même le sol est composé de sel concassé. Tout le monde se retrouve autour des tables et autour du feu. Les douches sont chaudes. Le repas se fait attendre pour une fois, on ne sera pas couchés à 8 heures.

Envolée de flamands sur la lagune
Les chauffeurs viennent et nous annoncent que nous devons choisir l’heure de réveil : 5 heures pour voir le lever de soleil sur le Salar à deux pas, ou encore 7 heures si on n’y tient pas. Notre véhicule opte pour 7heures… les deux autres pour 5h. Mais le chefaillon est intransigeant, tout le monde ou personne. La pression monte… d’autant que les chauffeurs, qui ne tiennent pas spécialement à un réveil matinal, indiquent que si certains veulent rester, les autres resteront. C’est sans compter sur notre sens de la démocratie… demain ce sera donc 5heures…





Volcan et champs de Lave
Crevaison en plein désert

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