lundi 23 avril 2012 - Vanarasi (Bénares)

Vue du balcon de bon matin
LUNDI
L’Inde c’est aussi l’odeur. De l’encens, des épices, des pissotières en bord de rue, des bouses de vaches, des ordures sur les bords de rue. C’est le son, de tous les véhicules, que j’ai cité. C’est la foule des indiens, qui vivent, marchent et courent, qui esquivent (les véhicules), qui hèle la clientèle. Ce sont des enfants, des femmes, des hommes, aux traits fins ou burinés, au teint de henné, plus ou moins clair. Des Indiens plutôt plus petits que par chez nous, polyglottes, charmeurs, aguicheurs sans être collants. Des indiens qui s’intéressent à l’autre, au moins en apparence, car ils savent faire.

L’Inde c’est encore la « touffeur » : 45° au plus fort de la journée. Plus de 25° à 6 heures du matin. Le soleil tape dur. Il se couche vers 20h (je n’ai pas encore vu le levé). Les Indiens sont au rythme du soleil et des saisons. En ce moment pas une goutte d’eau.

Ce matin on se perd sans les ruelles de la vieille ville. Un immense bazar, où l’on se perd sans se perdre – pas de guide aujourd’hui. On passe devant une échoppe puis l’autre, au temple de ceci. On repasse dans l’avenue « roulante ». On croise même une bibliothèque. Presque tout est noté en Hindi. Il est passé midi. Je vois passer un mort puis deux. C’est bon je les suis. Eh oui. Les ghâts funéraires ne sont pas si faciles à trouver quand on s’est éparpillé dans les ruelles. Les vendeurs de bois attendent le défunt et les familles. Un jeune nous conduit sur une terrasse, nous explique qu’il ne veut pas d’argent (j’ai confiance mais pas dupe). Deux grands-mères, dont il nous dit qu’elles sont là pour mourir et quémander le bois de leur crémation. Il donne toutes les explications, je traduis, je regarde par-dessus, les tas de bois de 200kg (c’est ce qu’il faut), les huiles et les poudres de santal qui couvrent l’odeur ; et moins drôle les corps qui prennent un dernier bain avant de « sécher »,  les rituels, les bouts de corps que l’on remet au feu, les têtes que l’on brise à coup de bambou, les torses des hommes et les bassins de femmes que l’on inhume dans le Gange (le feu n’en arrive pas à bout). On voudra me faire acheter 5 kilos de bois (1000 roupies, 15€), j’en achèterai que les deux tiers ce qui est bien assez. La combine était là. Mais le moment (sans photo) finalement un souvenir rare.
vélo-taxi en allant vers Assi Ghât

Cet après-midi. Repos dans le jardin d’été de l’hôtel avant une séance de « taxi-vélo » qui nous emmène au sud de la ville (Assi ghât), pour cinquante roupies prix négocié et une moue mécontente de notre pédaleur à l’arrivée, comme un gosse. On remonte ensuite le Gange. Les petites filles nous disent bonjour ; on me dit que j’ai une « good hair cut » (ah bon ?), les uns nous invitent dans les boutiques, les autres à naviguer. On préfère la marche… il fait un peu moins chaud. On est à l’ombre.
ils voulaient que je les prenne en photo

Ce soir au final in a une petite faim. On finira sur le toit d’un restaurant « réservé » aux touristes du fait des prix (cependant fort raisonnables), avec un petit plus… la possibilité de déguster une bonne bière fraîche (ce qui est formellement interdit).

On attend le 3e jour. 








Commentaires

  1. Que c'est agreable de te lire ! Wohouuuu!

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  2. j essaie de mettre les photos mais le logiciel est un peu capricieux... a venir ... biz

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